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Des thèmes pour avancer
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  • Pque la vie est regorgée de maux dt nous sommes vites submergés. Un nouveau défi donné; elle me donne un thème, à moi de le travailler, d'exorciser.Je n'ai pas choisi mon maître au hasard, elle n'est autre que celle qui m'a guidée sur le chemin de la vie.
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3 mars 2011

La souffrance

« La souffrance est l’unique cause de la conscience » Fiodor Dostoïevski

             Sur la route de la conscience on y trouve la souffrance.

Il est bien plus facile de vivre de manière superficielle afin d’éviter toute souffrance mais un jour ou l’autre cette dernière nous rattrape. Elle s’installe de manière sinueuse entrainant avec elle toute la perplexité de son raisonnement, car toute souffrance à une raison que nous nous devons de chercher dans notre inconscient pour ainsi la dissiper et ne plus qu’elle revienne. Pour éradiquer cette dernière il faut trouver mots aux maux, là est sûrement la raison du thème donné en ce jour !

La souffrance de l’enfant est celle qui me répugne le plus, qui m’horrifie et anime en moi beaucoup de colère réveillant la conscience de celle que je fus, de l’enfant porté, de celle que je protège aujourd’hui.

L’enfant qui souffre n’a pas conscience de cet état et ne le divulgue pas, souvent par peur de ne pas être entendus,  mais son corps transmet ce message que les adultes se doivent de comprendre… il n’en est pas toujours ainsi… permettant alors la propagation de la souffrance à l’adulte qu’il devient.

            « La douleur de l’âme pèse plus que la souffrance du corps » Publius Syrus

            La souffrance est un symptôme qui demande pour simple traitement la rédaction des maux qui l’ont conduite. Mais comment les trouver pour expliquer ce que notre conscience a longtemps refouler et qui se réveille alors que nous n’étions pas prêt. Sommes-nous prêt un jour à entendre les maux de notre corps ?

            L’enfant que je fus à souffert de l’animosité de l’adulte. Une souffrance encore et toujours présente par les conséquences de ces actes cachés et des répercussions qu’ils ont sur l’instant et dans l’avenir. Les quelques mots prononcés ont permis de créer une faille à la condamnation du silence qui me fut imposé. Il faut du temps pour trouver les mots, les accepter surtout. Reconnaître les faits c’est se soumettre à leurs violences et à la souffrance qui en découlent et qui revient elle aussi, décuplée par la conscience qui s’installe progressivement, perdant l’innocence de l’enfant dans cette vie d’adulte qui ne demande qu’à trouver sa route.

            Combattre la souffrance c’est les prémices des suivantes jusqu’à trouver la chute, celle de la délivrance, de l’acceptation, du regard de l’autre et parfois même le chemin du pardon –de soi et/ou de l’autre. C’est accepter de ne plus se cacher, de ne plus se taire, de ne plus mentir, SE mentir, apprendre à vivre avec ce que nous fûmes, ce que nous avons faits, ce qui fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui malgré les erreurs.

            La souffrance est je crois la première étape de la délivrance. Celui qui ne souffre pas est dans le déni de sa vie. Le but est de se servir de cette dernière pour comprendre nos actes et les corriger afin qu’elle s’amenuise. Oser révéler sa souffrance c’est oser dire l’inacceptable que nous avions enfuit, par protection, par la peur, par erreur, par honte … Bien des souffrances sont tues mais ne restent jamais classées sans suite.

            « La souffrance infligée et ressentie peut s’oublier, elle ne s’efface pas, elle est inscrite dans un livre de comptes inconnu. » Jacques de Bourbon Busset

            Chaque ouvrage à son histoire et il est impensable de ne pas vouloir connaître la fin, alors comme pour la lecture d’un livre chaque homme doit parcourir en lui les chapitres de sa souffrance pour en délier le sens et trouver sa fin.

            Mon premier chapitre fut mon enfance conclut par un second résultant des conséquences du premier. L’enfant porté, condamné à mourir pour ne pas être trahie pour ne pas être découverte et alors souillé en public. Une souffrance plus difficile à gérer que je ne l’aurai imaginé.

            D’abord la peur, puis la colère quand vient alors la souffrance physique qui selon moi aurait permis la délivrance mais qui n’a fait qu’accroître la douleur quand la conscience m’a ramené au fait. Une souffrance enfouie profondément, enterré par la honte des faits, le silence imposé et le crime commit ; la condamnation d’une souffrance insolvable car irrévocable. Aucun mot ne parviens à faire taire cette souffrance là… je ne suis pas prête à prendre vraiment conscience de ce fait et ne peut donc pas trouver de délivrance …

            Ma souffrance actuelle résulte encore et toujours de l’égoïsme de l’homme, incapable de ne pas penser à autre que lui-même entrainant de ce fait la souffrance de l’autre, la souffrance de celle qui nous unira à jamais et qui pourtant n’a rien demandé. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi tant d’erreur, tant d’insouciance, est-il vraiment en paix avec lui-même, grande interrogation à laquelle je n’aurai sûrement jamais de réponse.

            Ma souffrance n’est autre que la peur d’avoir retranscrit celle que j’ai vécue enfant à ma propre fille. Ne pas avoir réussi à lui offrir la chaleur d’une famille saine et heureuse et la trouille de ne pas prendre les bonnes décisions par la suite. Que faire, que dire quand on se trouve devant un homme sourd, incapable de penser à autrui et jouant comme un enfant alors qu’il est adulte. Comment parvenir à le raisonner pour lui montrer que la souffrance n’apportera rien de bon et que notre fille à le droit d’être épargné de cette épreuve, qu’elle n’a pas à subir les conséquences des erreurs d’adultes, qu’elle a le droit à son enfance, à ses joies, que nous devons les partager avec elle et non pas les lui priver.

            La souffrance est la faille que nous avons tous et sur laquelle nos ennemis appuient dessus pour nous affaiblir un peu plus et ainsi reprendre le pouvoir.

            Mais aujourd’hui les souffrances que je porte ne sont pas toutes cicatrisés mais suffisamment pansé pour ne plus s’ouvrir par l’inconscience d’autrui qui en viendra par créer sa propre souffrance. Aujourd’hui sur le chemin des mots, ma souffrance en devient une force par la capacité que j’ai trouvée à la combattre et la conscience que j’ai apprise sur moi-même.

« Créer – voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère » Nietzsche

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