La confiance

« Quand une fois on a accueilli le Mal chez soi, il ne demande plus qu’on lui fasse confiance. » Franz Kafka

            Sujet perplexe par mon envie de l’acquérir et cette situation qui me rappelle l’enfant condamné aux supplices d’autrui et qui m’ont conduite aux doutes permanents de mes moindres gestes et paroles.

La confiance se nourrit du regard de l’autreet s’amenuise par leurs actes. Etre confiant, prendre position et savoir s’affirmer… ne plus douter, ne pas s’arrêter aux remarques futiles qui ont pour but de déstabiliser. Rester droite, ne plus baisser la tête mais oser regarder droit devant soi, oubliant les difficultés. Retourner nos faiblesses en forces, oublier l’échec et ne garder en mémoire que les victoires pour ne plus tomber et trouver la force de parler tout haut et briser les silences qui nuisent.

            « Pour avancer et s’accomplir dans la vie, on a besoin de croire, d’être compris, de sentir que quelqu’un a confiance en nous. » Reine Malouin

            Une fois trahie la confiance à du mal à retrouver une place, la confiance de l’autre peut alors la nourrir lui permettant de grandir à nouveau et de retrouver son indépendance. Ce regard prend le dessus sur celui des autres lui indiquant la route à prendre, celles à abandonner… Progressivement alors la confiance reprend place mais reste fragile. L’apprentissage est long quand il fut saccadé, pas impossible -enfin je l’espère- mais tumultueux.

Comprendre pourquoi nous ne croyons plus en soi et réparer les erreurs commises. Accepter ces faux pas et décider de devenir son seul maître, là est l’essence de la confiance. Des années à analyser le comportement de l’autre induisant le mien ; mes erreurs résultant de l’absence de mot. Une fois entendue ma libération à commencé me permettant alors de retrouver un début d’indépendance.

Ne plus agir en fonction des autres mais oser prendre ses propres décisions. Ma première marque de confiance fut pour moi d’accepter de donner la vie, oser croire en moi en mes capacités de porter un enfant et de pouvoir lui apprendre le bonheur. A la naissance de ma petite merveille, une nouvelle femme est née. Finit la soumission, le refuge du silence s’est éclos pour laisser place à mes envies et la force de les accomplir.

Libre de mes gestes j’ai osé m’imposer pour aller au bout de mes rêves. Redonner sens à mes créations en leurs donnant un but, devenant aujourd’hui une force, un travail et non plus un refuge d’expression. Comprenant alors que le calvaire pouvait parfois être une marche difficile à monter mais qu’au final il nous permettait de gravir un étage. Prendre alors confiance un peu plus chaque jour et ne plus oublier qu’avant d’arriver au sommet d’une montagne le sentier peut-être long est périlleux mais que rien n’est inaccessible.

Qui aurait cru que je serai maman aujourd’hui, chef d’entreprise … qui vient d’affronter le regard d’une dizaine de personne et de réussir à mettre en valeur mon propre travail. La confiance s’instaure depuis ce jour où je fus libérée… à moi de ne pas m’emprisonner à nouveau. Etre confiante sur l’avenir, chaque étape est une marche de plus à gravir …

 « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir. » Jean Jaurés